NPA Bourgogne Franche-Comté
  • L’éducation en macronie

    19 juin 2019

    Petit point sur la réforme Blanquer :

    Inégalités renforcées
    La mise en place de spécialités, qui ne seront pas proposées dans tous les établissements va renforcer les inégalités territoriales, selon les établissements, les zones rurales ou urbaines, les élèves n’auront pas accès à la même diversité.
    Quant au contrôle continu mis en avant comme étant « plus juste », cela va en réalité conduire à des bacs « d’établissement » à valeur différenciée et non plus à un bac national. De plus, avec ParcourSup, qui met en place une sélection injuste à la sortie du bac, le système d’algorithmes mis en place pour l’accès à l’enseignement supérieur n’est pas « transparent » ce qui permet de retenir les bacheliers en fonction de la « réputation » de leur établissement d’origine.
    L’objectif est que chacun-e reste à sa place, c’est-à-dire que selon son origine sociale, selon son établissement scolaire, on appartient à l’élite des « premiers de cordée » ou à la masse des « troufions »... qui ne doivent pas penser, mais obéir.

    Blanquer veut museler enseignants et élèves
    Le cadre est donné avec l’obligation d’apposer dans chaque classe la Marseillaise ainsi que les drapeaux de la France et de l’Europe. Comment interpréter la mise en avant aujourd’hui des paroles de la Marseillaise : guerre, sang impur, … ? Pourquoi mettre en avant des drapeaux, de la France et de l’Europe, quand les dirigeants de tous les pays font x fois le tour de la planète, quand le fric circule à travers toute les frontières et que le capitalisme n’a jamais été aussi international ?
    Ce pouvoir veut formater l’esprit des jeunes, comme cela a déjà été le cas en d’autre temps : avoir le doigt sur la couture du pantalon.
    Dans une ambiance générale européenne de montée des racismes et des exclusions, la France donne une image qu’on ne peut pas caractériser d’universaliste mais au contraire d’un enfermement dans des frontières excluant certaines populations.
    Cette réforme transforme le système éducatif en casernes dirigées par des caporaux supplétifs aux ordres des recteurs, préfets – relais du pouvoir politique (président, gouvernement). Tout cela se combine très bien avec la mise en place du service civique, le retour de la militarisation de la société. Toujours plus de répression, toujours moins de services publics et d’égalité sociale !

    Danièle