NPA Bourgogne Franche-Comté
  • « ELVIS RESTERA » : Les collectifs de soutien aux migrants toujours mobilisés à Dijon

    1er février 2021

    Depuis quelques semaines, à Dijon et au-delà, les pétitions et actions en soutien à des personnes menacées d’expulsion témoignent d’une forte solidarité réjouissante ! Mais elle est malheureusement nécessaire pour faire face à une politique toujours plus indigne, raciste et criminelle contre les migrant.e.s ! Les collectifs se battent pour arracher des autorisations de séjour pour quelques mois, au cas par cas. Mais la préfecture et la police harcèlent les migrant.e.s avec des procédés arbitraires, iniques et contraires au droit international ! C’est une honte !
    De l’air, ouvrez les frontières ! Liberté de circulation et d’installation pour tou.te.s !

    Réseau Education Sans Frontières (RESF), un collectif d’enseignants et de bénévoles (souvent des parents d’élèves), repère les enfants de migrants qui vivent, avec leurs familles (mais qui parfois sont des MNA, mineurs non accompagnés) des situations difficiles, voire très difficiles.

    ILS DENONCENT LE QUOTIDIEN D’ENFANTS MENACES D’EXPULSION.

    En effet pour quelques jeunes régularisés qui obtiennent leurs papiers et autorisations de résider en France (la pièce principale est un récépissé, la fameuse carte de 10 ans n’est presque plus attribuée), beaucoup reçoivent des OQTF (obligation de quitter le territoire français), bien souvent aucunement justifiées au regard même de la législation française qui n’est pourtant en général pas favorable aux familles de réfugiés.
    Cet hiver RESF et les associations du collectif de Défense des demandeurs d’asile ont obtenu de haute lutte satisfaction pour deux jeunes dijonnais qui remplissaient toutes les conditions d’intégration à leur majorité. C’est le moment qu’avait choisi l’administration pour leur opposer une OQTF. UBUESQUE et REVOLTANT !
    Mais à peine avait-on attribué l’autorisation à ces deux jeunes que la préfecture a adressé une OQTF à un élève de première au lycée du CASTEL à Dijon, Elvis, de même qu’à sa mère. Il se trouve que tous les deux étaient près des cinq ans de résidence en France, durée légale au terme de laquelle la régularisation doit et peut être sérieusement envisagée. C’est le moment que choisit l’administration préfectorale pour essayer de les expulser !

    Puisqu’on vous dit que la France est une terre d’accueil !

    Heureusement des lycéens et des enseignants du Castel se sont mobilisés. Ils étaient plus de 150 rassemblés devant le lycée le 11 janvier pour exiger son maintien. Une pétition (sur change.org) a recueilli plus de 24000 signatures. Pour Elvis et sa mère, finalement, le droit à parler ! Nous en sommes évidemment très heureux mais nous avons bien conscience que ces quelques concessions cachent une politique de plus en plus répressive à l’égard des migrants et que notre objectif doit être de lutter pour L’Accueil et la Régularisation de Tou.te.s les migrants !


    Mobilisations populaires en Bourgogne-Franche-Comté : continuons à donner de la visibilité aux personnes menacées d’expulsion !

    Depuis le début de l’année en Bourgogne-Franche-Comté, des cas de jeunes menacés d’expulsion ont été très médiatisés en France.

    A Besançon, la médiatisation de la grève de la faim victorieuse d’un boulanger pour la régularisation de son apprenti Laye, ainsi qu’une pétition de 240 000 signatures, ont montrées que la solidarité est réelle et qu’un contre-discours antiraciste populaire sur la question des migrants est possible.
    La médiatisation à l’échelle nationale des cas d’Elvis et de Laye est le fruit d’une lutte populaire qui peut s’amplifier. Déjà, une pétition pour Yaya à Besançon, apprenti menacé d’expulsion comme Laye et la régularisation d’Ibrahima Barry, apprenti boulanger à Dijon nous montrent que le rapport de force peut changer.

    Ces quelques cas ne sont que la surface émergée de l’iceberg des expulsions, massives et régulières, mais ils ouvrent des perspectives de popularisation de ces luttes. Ils ne doivent pas rester des exceptions !

    Ensemble, ne laissons plus passer les expulsions ! Des papiers pour tou.te.s, on vit ici, on reste ici !