ENTRE NAUFRAGE DES PATHETIQUES SOCIAUX-LIBERAUX ET MONTEE DES TRAGIQUES FASCISTES : LE DIFFICILE CHEMIN VERS UN ECOSOCIALISME.

L’onde de choc électorale de 2017 continue de produire ses effets. Le bloc bourgeois initié et réussi par Macron alliant, en résumé, PS + LR confirme son assise dans le paysage politique tandis que lui font face deux tentatives de bloc populaire. La tentative fasciste qui monte mais à faible implantation locale, notamment en vue des législatives prochaines. Alors que la tentative progressiste qui s’est exprimée autour de la FI a peut-être un chemin un peu plus ouvert.
Mais pour avoir une chance, sinon de gagner un premier ministre, au moins peser dans les futures batailles, cela suppose, au-delà des accords partisans immédiats quant à l’attribution des circonscriptions électorales, une entente programmatique sur une ligne politique claire. Et là, comment croire que PCF, EELV, PS s’il était dans l’affaire, voire tous les candidats FI seraient en train de tous se ranger sur une voie au moins authentiquement social-démocrate et non social-libérale ? On voit trop bien que l’empressement des ex-futurs candidats à la députation d’être partie prenant de l’Union Populaire dévoile surtout l’envie d’être élus ou réélus plus qu’autre chose. Profiter de la dynamique du premier tour de la présidentielle autour de la FI pour sauver sa peau à court terme et, après, le naturel libéral risque de revenir au galop...
Malgré ces incertitudes, l’aspiration unitaire qui s’est manifestée derrière Mélenchon engage à y répondre. Pour notre part, nous sommes prêts à en discuter et les points matériels ou financiers de la campagne électorale ne seront pas un obstacle. En revanche, nous voulons pouvoir continuer à manifester à court et long terme la singularité de notre perspective révolutionnaire.
Car il s’agit rien moins que de sauver la planète en accélérant la transition écologique comme y engage le dernier rapport du GIEC qui affirme que nous n’avons plus que trois ans pour éviter le pire.
Ceci nécessite, selon nous, une réelle planification des productions nécessaires pour sortir des énergies fossiles, dont le nucléaire en 10 ans. Et pour que ce soit viable socialement, en partageant les richesses par un revenu correct pour chacun : 1800 Euros nets par mois avec diminution du temps de travail pour travailler tous, avec des services publics étendus...
A l’intention de ceux qui veulent sincèrement sortir de la moins en moins supportable iniquité présente, malgré ses dévoiements passés, nous maintenons donc l’idée communiste, celle élaborée voire pratiquée de rares et courtes fois que les pouvoirs en place écrasent et l’Histoire officielle gomme. Comme l’an passé encore avec la célébration de l’anniversaire de la mort de Napoléon mais pas de celui de la Commune de Paris. D’autant que tous les courants émancipateurs ont tiré depuis des enseignements des expériences passées : le communisme du XXIème siècle ne sera pas l’odieux communisme stalinien ni ses dérivés maoïstes ou autres. Peu importe même s’il en portera le nom (pourquoi pas écosocialisme à la place de communisme), mais son contenu passera bien par une mise en commun des outils de production et par leur financement avec une libre coopération de chacun.
NPA Bourgogne Franche-Comté 30 avril 2022