NPA Bourgogne Franche-Comté
  • Violence d’État et légitimité de la violence populaire

    4 juin 2016

    Les manifestations et rassemblements contre la loi El Khomri font ou ont fait l’objet d’une sévère répression policière dans toutes les villes du pays.

    On ne compte plus les matraquages, gazages, tirs de Flash-Ball, interpellations et leurs conséquences : gardes à vue, blessés graves concernant tout type de manifestantEs – hommes, femmes, vieux, jeunes, et même des enfants. Même à Besançon, ville traditionnellement placide, les flics se sont payé du manifestant, à plusieurs reprises.

    Les médias et le gouvernement montent en épingle les actions de groupes de gens qui s’en prennent frontalement aux flics et aux vitrines et qui pour certains agissent en marge des manifestations.

    Les médias et les politiciens (dont Mélenchon) les appellent les « casseurs ».
    Pourtant en creusant, on trouve dans ces groupes de jeunes bagarreurs, des lycéens, des étudiants, des jeunes salariés et chômeurs qui se sont radicalisés après les charges et les exactions policières.

    Cette violence répond bien souvent à celle de la police qui agit directement sur ordre du gouvernement. Ces hordes casquées, bottées, armées qui vont ostensiblement au contact des manifs, ne peuvent laisser indifférents.

    Évidemment plus il y aura de monde dans les entreprises, les quartiers à répondre à la violence de l’État et moins on parlera de casseurs isolés.

    En attendant une chose est sûre : que valent une vitrine de banque brisée, un caillou balancé sur un flic, une poubelle brûlée ou un distributeur de billet en morceaux face à des millions de vies écrabouillées par le chômage, la précarité, la misère, l’exploitation et la démolition du droit du travail ? Poser la question c’est déjà y répondre.

    N.N.