Après la Pologne, l’Allemagne et la Suisse, ce sont les agriculteurs de l’hexagone qui se mettent en colère. L’accaparement des terres par les multinationales, le poids de l’agrobusiness et des centrales d’achats fragilisent les petits paysans qui sont également les premières victimes du dérèglement climatique, de l’épuisement des sols et des ressources en eau.
Mais l’agriculture est surtout trop intensive, soumise à une productivité qui explose car dopée à la chimie. Les gaz à effet de serre ont explosé dans l’agriculture. La FNSEA est un Etat dans l’Etat, collaborant avec tous les gouvernements. Le leader mondial Lactalis ne paye pas correctement les paysans ; en France un/une agriculteur/trice se suicide tous les trois jours !
Il faut changer les politiques publiques agricoles, imposer aux grands groupes des prix plancher et aux banques un moratoire sur les dettes, soutenir le bio accessible à tous, faciliter les nouvelles installations. Une politique agricole juste !
LE PORTE-MONNAIE, LA MATERNELLE, LES PATROUILLES !
Mardi 19 décembre, à Essert (territoire de Belfort) quatre patrouilles de police sont intervenues à l’école maternelle. Un objet suspect venait d’être découvert dans la cour de l’école : un porte-monnaie de couleur rouge sur lequel était brodé une arme. La maternelle a été confinée (source presse locale du 23 décembre 2023). Beaucoup d’entre nous dans leur jeunesse ont joué au cow-boy et aux indiens avec des pistolets et des arcs et flèches, en plastique ou en bois. Maintenant c’est risqué. Comme l’écrit Vanessa Codaccioni (auteure du livre la société de vigilance ; autosurveillance, délation et haines sécuritaires) les états s’appuient de plus en plus sur les citoyennes et citoyens pour surveiller, réprimer, punir, faire de la délation. Au travail, sur internet, dans la rue, à l’école, au sein des familles, pour des appels à la vigilance, pour apprendre à obéir et à légitimer la répression. La société capitaliste est en train de faire rentrer la peur dans nos têtes. Terrain propice à l’extrême droite et aux complotistes en tout genre.
SOUVENONS-NOUS DES MARCHES DU RETOUR !
En 2018, chaque vendredi, depuis Gaza, avaient lieu des marches vers le mur. Fin novembre, on comptait 235 morts, 18 000 blessés. Les snipers israéliens, en uniforme, avaient reçu l’ordre de briser les os du genou, des infirmes par milliers ! Aujourd’hui un petit garçon de 10 ans claudique dans les ruines de khan Younes, au sud de Gaza. À la place de sa jambe droite, une prothèse, un " privilège" parmi les autres amputés par les bombardements, ces derniers mois. " j’aurais voulu être footballeur" dit-il, après un silence, " ça restera le jeu que je préfère" (Politis janvier 2024). A la télévision israélienne ce n’est pas montré...
STELLANTIS MULHOUSE, 600 INTERIMAIRES JETES A LA RUE !
La demi équipe de nuit va être supprimée en mars. La multinationale, qui fait énormément de profit, a invoqué entre autres l’arrêt des aides financières de l’Etat pour la voiture électrique !! Les précaires renvoyés, ça pourrait être plus de flexibilité, des samedis à gogo. Ce qui pend aussi au nez des salariés, ce sont les quinze jours de congé en été, à Sochaux, à Mulhouse... À Poissy mi-janvier une centaine de travailleuses et travailleurs ont débrayé. A Sochaux ce vendredi une centaine de salariés a fait de même. C’est la voie à suivre.
LUTTES DANS LE NORD DE L’EUROPE.
Tesla est le premier constructeur de véhicules électriques du monde. Une grève est partie initialement de 130 mécaniciens de 10 ateliers en Suède, le 27 octobre dernier. Tesla et Elon Musk ont refusé de signer et d’appliquer la convention collective. Les dockers ont bloqué début novembre le chargement et déchargement des voitures Tesla. Le mouvement s’est élargi au Danemark début décembre à l’appel du syndicat 3 f transport (routiers et dockers). Aux USA, le syndicat UAW veut s’implanter dans l’usine phare à Fremont en Californie (20 000 travailleuses et travailleurs). Elon Musk interdit la syndicalisation. Dans le sud des USA, après le succès de la grève des " big three" dans le nord, Honda et Toyota ont augmenté les salaires de leurs employés (entre 9 et 11 %).
