NPA Bourgogne Franche-Comté
  • REGIONALES 2021 : CONTEXTE ET ENJEUX (III)

    13 juin 2021

    Force est de constater qu’elles se déroulent dans un contexte difficile et même très sombre : faible intérêt des citoyens, montée des idées droitières, rétrécissement de la gauche...

    Comment en est-on arrivé là ? Il y a déjà l’impression d’être entré dans une nouvelle ère plus anxiogène avec la crise due au Covid, la fréquence plus grande des attentats terroristes - sans oublier l’angoisse diffuse liée au basculement climatique. Tous phénomènes drainés par un capitalisme globalisé. A ceci s’ajoute la désillusion profonde face à l’échec des utopies progressistes : celle des communismes d’Etats et puis celle de la social-démocratie dont Hollande fut le dernier avatar en France. Avatar qui accoucha du non moins anxiogène régime macroniste porté par un aventurier qui s’attaque au coeur du droit du travail.

    En l’absence donc de projet mobilisateur qui permettrait de transformer des luttes défensives isolées en cercle vertueux engendrant un rapport de force favorable, les électeurs hésitent, s’abstiennent pour beaucoup, certains tombant dans le panneau sécuritaire voire identitaire.

    Alors, des élections, surtout régionales, peuvent-elles aider à modifier la donne ? Bien sûr, comme toute élection, elles ne sont qu’une sorte de caisse-enregistreuse d’un rapport de force social, par exemple la victoire de la gauche en mai 1981 qui fut la conséquence électorale du soulèvement de mai 1968. Il est pourtant important d’y participer pour donner à voir d’autres voies possibles, notamment après les derniers mouvements sociaux, dont celui des Gilets Jaunes.

    Pour notre part, nous n’avons pas eu les moyens de présenter une liste – cela aurait peut-être été possible avec LO mais cette dernière refuse notamment depuis la création du NPA (au prétexte qu’il n’est plus spécifiquement trotskyste). Nous ne présentons des candidats qu’en Aquitaine et Occitanie avec LFI et divers groupes de gauche.

    En Bourgogne-Franche-Comté, comme dans beaucoup d’autres endroits, Le PCF continue ses zigzags stratégiques en rejoignant cette fois-ci le très libéral* PS local. Alors qu’il était avec LFI en 2015, mais déjà avec le PS en 2010. Difficile à suivre, ce discours radical la semaine tandis que le vote est modéré le dimanche... De quoi déboussoler plus d’un électeur. Quant à EELV, ne voulant pas s’attaquer de front aux intérêts majeurs du capital, elle ne pourra que faire une écologie défavorable aux classes populaires ou une écologie au rabais. Ainsi, les élues écologistes dijonnaises de la liste régionale EELV ont-elles voté toutes les décisions libérales du maire PS François Rebsamen.

    Inutile de s’appesantir sur LR et LREM (dont même les sigles se ressemblent), prônant ouvertement la barbarie libérale avec son nécessaire corollaire répressif pour faire avaler l’insupportable potion libérale.

    Et puis, conséquence des politiques dévastatrices des derniers partis de gouvernement, le vote RN menace d’être majoritaire. Car comme l’écrivait B.Brecht : « Le fascisme n’est pas l’inverse de la démocratie mais son évolution par temps de crise ».

    Pour notre part, nous le combattons chaque jour et nous appelons aux manifestations prévues un peu partout en France et dans notre Région pour le contrer le samedi 12 juin prochain (voir lieux et horaires sur ce site).

    NPA BFC - JUIN 2021

    *MM Dufay en mai 2017 : « Je voterai pour Emmanuel Macron car je pense que la force de son engagement européen, l’acuité de sa vision économique et son ouverture au changement, dans une société en pleine révolution, permettra à notre pays de répondre aux immenses défis qu’il rencontre. »