NPA Bourgogne Franche-Comté
  • Loi sur le travail : Pourquoi la jeunesse est concernée ?

    15 mars 2016

    [Tract distribué ces jours-ci sur les lycées de Besançon]

    Les jeunes : premières victimes du chômage et de la précarité !

    Si on écoute la propagande du gouvernement, les lycéenEs et les étudiantEs ne sont pas concernéEs par la loi « El Khomri » sur le code du travail. Comme si les lycéenEs allaient rester lycéenEs à vie et n’allaient jamais travailler !
    Biensûr ce qui se décide aujourd’hui, c’est l’avenir des jeunes, les droits qu’ils auront quand ils travailleront. Ce sont déjà les plus touchéEs par la crise, 25% d’entre eux eux subissent le chômage quand la moyenne est de 10%. Et même 50-60% dans certains quartiers populaires. Ils sont largement plus touchéEs par la précarité : un jeune actif de moins de 29 ans sur trois est en contrat précaire (CDD, apprentissage, intérim). Le premier CDI est à 27 ans en moyenne ! La plupart connaissent déjà la précarité pendant leurs études (unE étudiantE sur deux est obligéE de se salarier pour financer ses études)
    Alors ils ont bien raison de s’intéresser à cette loi et de manifester !

    Ce gouvernement nous promet la précarité à vie

    Le code du travail c’est l’ensemble des droits qui permettent de protéger les salariés, c’est lui qui impose aux patrons le nombre minimum de jours de congés, le nombre d’heure maximum de travail, le salaire minimum, les conditions de rupture d’un contrat de travail, etc.
    La loi « travail » permet au patron d’imposer des nouvelles règles « hors-la-loi » dans son entreprise.

    Par exemple :

    • La durée journalière de travail pourrait passer de 10h à 12h et de 46h à 48h pour la semaine
    • Les apprentis pourraient travailler jusqu’à 10h par jour et 40h par semaine
    • La diminution de la rémunération des heures supplémentaires jusqu’à 10% au lieu de 25%
    • Même le nombre de jours pour congés spéciaux comme celui consécutif au décès d’un proche n’est plus garanti par la loi.

    Mobilisons-nous jusqu’au retrait du projet de loi

    La mobilisation du 9 mars est un premier succès. A Besançon, nous étions 4000 et 500 000 sur toute la France. Personne n’avait prévu que nous soyons autant ! Le gouvernement, face à la pression, a déjà cédé sur quelques points. Mais c’est l’ensemble de la logique de la loi qu’il faut repousser. C’est le retrait total qu’il faut imposer.

    Organisons nous !

    Il faut discuter de cette loi, échanger les arguments, convaincre les indécis. L’idéal serait de pouvoir réunir tout le lycée en une grande assemblée générale. Il est dans un premier temps possible d’en discuter par classe. Il est possible de demander aux profs de prendre un moment pour discuter d’un sujet d’actualité qui concernent tout le monde...
    Les organisations de jeunesse ont prévus des journées de mobilisation le 17, et le 31 avec l’ensemble des salariés.
    A la fac, l’assemblée générale de mardi va prévoir les détails de la mobilisation de ce jeudi 17.