NPA Bourgogne Franche-Comté
  • La colère ne se confine pas : communiqué du NPA Besançon

    29 mars 2020

    L’épidémie de Covid 19 se répand dans le monde entier. En France il y a des dizaines, peut-être des centaines de milliers de personnes contaminées. Une hécatombe a lieu en ce moment dans les EHPAD.

    Emile de Girardin disait : « Gouverner, c’est prévoir ». On peut dire que le gouvernement Macron/Philippe/Buzyn/Véran est complètement disqualifié.

    Dans la continuité des gouvernements Hollande et Sarkozy, Macron a consciencieusement continué à démolir l’hôpital public. En 20 ans, 100 000 lits d’hôpitaux ont été supprimés. Il n’y avait plus aucun stock de masques de protection au début de l’épidémie et ils manquent cruellement à l’hôpital de Novillars, dans les EHPAD et peut-être bientôt au CHU Jean Minjoz.

    Aucune politique de dépistage du Covid 19 n’a été programmée en France (par manque de tests) alors que l’Allemagne, dès l’apparition de l’épidémie en Chine, se lançait dans la production massive de tests. Aujourd’hui des centaines de milliers de personnes ont été testées outre-Rhin, et les tests se font aujourd’hui systématiquement dans une grande partie de la population, comme en Corée du Sud où l’on ne déplore que 60 morts du Covid !

    Dès 2003, les programmes de recherches concernant les virus émergents comme le SRAS (très proche du Covid 19) ont été progressivement étranglés, au point d’être abandonnés par les chercheurs démunis de moyens financiers alors que vaccins et traitements auraient très certainement pu être créés.
    La conséquence de ces politiques budgétaires c’est le confinement généralisé, une épidémie que l’on ne parvient pas à enrayer et des morts qui auraient pu être évités.
    Comme si cela ne suffisait pas, une loi d’urgence « sanitaire » votée à la va-vite aggrave les conditions de travail en ce qui concerne les congés payés, le temps de travail... Tout ça au nom de la lutte contre le virus. Il s’agit là d’un cynisme absolu préparant de nouvelles attaques contre les salariés au nom de la lutte contre la récession qui s’annonce.

    Le virus agit comme un révélateur et un accélérateur de la lutte de classe : Depuis un an les hospitalier.e.s luttaient en vain pour obtenir des moyens pour l’hôpital public. Elles et ils n’ont reçu en échange que mépris et coups de matraques. Maintenant, dans l’urgence, des moyens sont débloqués : des centaines de milliards pour les capitalistes et les banques et des miettes pour la santé publique.
    Par ailleurs nombre de salarié.e.s sont obligé.e.s de travailler sans protection la peur au ventre.

    Pendant le confinement n’oublions pas le combat contre ces politiques criminelles et celles et ceux qui les mènent.