NPA Bourgogne Franche-Comté
  • La barbarie c’est aussi la politique préfectorale du Doubs concernant les réfugiés

    19 septembre 2016

    L’été à Besançon aura démontré l’inhumanité totale des responsables préfectoraux du Doubs.
    Deux familles albanaises, dont une kosovare, qui espéraient trouver refuge dans cette cité si accueillante de Franche-Comté sont contraintes de dormir dehors, par tous les temps, car la préfecture fait pression sur la mairie pour qu’elle ne leur fournisse pas d’hébergement d’urgence.
    La solidarité d’associations, de syndicalistes et de simples citoyenNEs qui chaque jour ont manifesté leur empathie en amenant matelas, nourriture, en proposant une douche à domicile ou simplement de la chaleur humaine à ces femmes, hommes et enfants, a atteint ses limites. Ces familles dorment encore à Chamars et s’abritent comme elles peuvent les jours de pluie.
    Dans le même temps le secrétaire général de la préfecture se comporte comme un monstre en expulsant une famille de six personnes fuyant
    des persécutions au Kosovo, en France depuis trois ans, dont les enfants sont scolarisés à Besançon et ne parlent plus l’albanais depuis trois ans. La mère ayant fait un malaise a été hospitalisée au CHRU Jean Minjoz. Cela a-t-il freiné l’expulsion de la famille ? Oh que non.
    Le père et les cinq enfants ont été mis dans un avion pour le Kosovo alors que la mère est restée sur place ! Et ce malgré deux manifestations rassemblant de 50 à 150 personnes devant la préfecture.
    Et puisque jamais deux sans trois, le lendemain c’est une famille géorgienne dont l’enfant
    de 12 ans souffre d’une maladie génétique, très bien prise en charge à Jean Minjoz en lien avec Paris et qui a fait d’importants progrès, qui s’est
    fait rafler en voitures banalisées par les agents de la préfecture pour une destination inconnue. Vraisemblablement, la République tchèque où ils ont obtenu leur visa pour la communauté européenne.
    Cette politique inhumaine est la même qui contraint des milliers de personnes à vivre dans des conditions pires encore dans les camps de réfugiés à Calais, à Grande-Synthe ou sous le métro à Paris. C’est cette politique qui amène des milliers de personnes à se noyer dans la Méditerranée.
    La bureaucratie préfectorale de Besançon participe à cette barbarie.
    Hannah Arendt, en d’autres temps et d’autres lieux, appelait ça « la banalité du mal » appliquée par des « criminels de bureaux ».

    N.N.