Le conseil municipal de Besançon, réuni début juillet, a voté un arrêté, sur proposition du maire J.L. Fousseret, interdisant la station assise ou couchée, voire les regroupements dans les rues du centre-ville et ce, durant les mois de juillet, août et septembre ainsi que de mi-novembre à fin décembre. Une des raisons invoquées étant « que cessent les incivilités ».
D’ores et déjà une association bisontine a demandé l’annulation de cet arrêté devant la justice.
Pour flatter son électorat le plus réactionnaire, voire pour essayer de récupérer celui du Rassemblement National de Le Pen, son futur parti, peut-être ? Fousseret multiplie les mesures anti-pauvres, anti-jeunes, anti-immigréEs...
La municipalité a largement coupé dans les subventions aux associations dans la ville, en particulier les associations de soutiens à la population la plus pauvre ou handicapée, c’est ainsi qu’on a vu disparaître, ces dernières années, des ateliers d’insertion ou des associations de soutien scolaire.
Celles qui ont réussi à survivre sont dans une grande précarité.
Fousseret et sa bande a expulsé SolMiRé qui venait en aide aux réfugiéEs, ce que lui s’est toujours refusé à faire.
Dans le même temps Fousseret, en prétendant vouloir la sécurité des habitants, a multiplié l’installation de caméras de vidéo-surveillance dans les rues. Il a créé puis augmenté sans cesse les effectifs de la police municipale. Puis il l’a armée de tasers et autres joujoux de ce type.
C’est sûrement au nom de la même sécurité des habitants que la mairie a fait disparaître les correspondants de nuit des quartiers…
Et maintenant il nous interdit de nous asseoir par terre.
Le maire aime rappeler le lien qui unit Victor Hugo à la ville de Besançon, au point de faire ériger une statue du grand homme devant son bureau.
Il a dû oublier de lire le passage où l’écrivain crie son désir de « détruire la misère et non la circonscrire ». Pas assez de temps pour lire à force d’agir, certainement…
Cette ville appartient à tous les habitantEs et pas seulement aux plus bas de plafond, même si elles et eux sont dirigéEs par cette clique municipale que tout dérange : jeunes, vieux, handicapéEs, réfugiéEs, pauvres de préférence...
Le NPA de Besançon refuse cette mesure discriminatoire. Il s’associe et s’associera à toute action visant à l’abrogation de cet arrêté liberticide. A commencer par le rassemblement qui se tiendra samedi 18 août à 14h, place Pasteur à Besançon.
Fousseret ton arrêté, on s’assoie dessus !
Prise de position et communiqué du NPA, le 17 Aout 2018