Dans la nuit du 17 au 18 octobre 2015, un groupe de crânes rasés se revendiquant de la mouvance néo-nazie s’est attaqué à la Libraire l’Autodidacte à Besançon, avant de se faire éjecter par un groupe de personnes présentes dans le quartier.
Cet événement n’est évidemment pas un fait divers comme un autre, mais bel est bien un acte politique, dans la mesure où l’Autodidacte représente à Besançon un lieu incontournable d’échanges, de culture et de résistance.
La manifestation unitaire en réaction à cette agression, organisée le 31 octobre, a constitué une réussite pour notre camp social. Plus de 300 personnes se sont en effet réunies et ont marché jusqu’à Bregille (quartier où ces groupes ont installé leur quartier général) pour réaffirmer que ces discours de haine, racistes, sexistes, homophobes n’ont pas leur place dans nos villes et dans nos têtes.
Mais cet événement n’est pas non plus un acte isolé. Quelques jours après l’agression de Besançon, un groupe d’extrême-droite a ciblé un meeting de Philippe Poutou organisé par le NPA à Angers, en tentant de perturber la réunion à base de saluts fascistes et de slogans nauséabonds tels que « Poutou au goulag » ou encore « la France aux Français ».
Ces agressions révèlent une fois de plus le vrai visage de l’extrême droite. Celle-ci fonde son audience sur un discours xénophobe et le ciblage de boucs émissaires. Mais sa véritable fonction est bien de diviser les travailleurs, de s’attaquer aux organisations démocratiques qui résistent et au monde du travail.
Face à ce danger mortel, la meilleure réponse est de construire un mouvement social qui offre une véritable perspective de changement de la société et de solidarité internationale.