Un article dans la presse locale, mi-août, nous a appris par hasard qu’un arrêté de la municipalité interdisait, entre autres, la mendicité, la station assise et les regroupements dans le centre de Besançon depuis début juillet et jusqu’à la fin septembre ainsi que durant toute la période de Noël. C’est comme ça que la municipalité compte cacher la misère.
Cet arrêté a été pris en catimini début juillet. Il a été validé lors d’une réunion de municipalité en présence de tout.e.s les adjoint.e.s de la majorité municipale.
Cet arrêté, proprement abject, doit être immédiatement abrogé !
Plusieurs actions en justice ont été engagées par des individus et des associations pour le faire annuler. En vain jusqu’à présent.
Ces aspects juridiques ne doivent pourtant pas se substituer à une bataille politique visant à contrer l’option sécuritaire, anti-pauvres et démagogique engagée par J.L. FOUSSERET lui-même.
Ce dernier a même le culot de prétendre qu’il ne s’agit pas d’un arrêté anti-mendicité alors que l’arrêté le stipulait dès les premières lignes. Ils et elles nous prennent vraiment pour des idiots !
Face à la colère et à la contestation, l’arrêté a été reformulé hier en urgence, mais le fond reste identique. Même avec ce camouflage, il s’agit toujours de taper sur les pauvres !
Cette politique réactionnaire menée par la municipalité est en lien direct avec la politique répressive menée par MACRON/COLLOMB. Cela est la démonstration qu’il n’y a pas de différence en une politique nationale et une politique municipale à Besançon.
A Besançon, comme dans tout le pays, les réfugié.e.s sont exclu.e.s, et
les services publics sont systématiquement détruits, que la politique gouvernementale et municipale aggrave injustice et inégalités, il est cohérent de vouloir plus de flics et de juges et d’interdire aux miséreux de se manifester.
D’Alauzet à Philippe en passant par Fousseret, il s’agit bien d’une seule et même allégeance aux nantis.
La population bisontine a appris l’existence de cet arrêté dans la presse locale, un mois et demi après sa publication !
Malgré leur rétropédalage tardif, le PCF et EELV, à Besançon, ont toute leur responsabilité dans la sortie de cet arrêté.
Avec une certaine duplicité, ils et elles réclament l’annulation de cet arrêté tout en croyant déceler, dans le cas du PCF, « d’importants problèmes au centre-ville ».
De toute évidence l’esprit de solidarité mis en avant par ces deux groupes s’appliquent davantage à la gestion institutionnelle qu’à la protection des populations en difficulté à Besançon.
En attendant nous continuons d’être dérangé.e.s, lors de nos déplacement au centre-ville par du démarchage commercial vantant les offres toujours plus alléchantes de tel ou tel opérateur téléphonique, les réductions monstres proposées par une salle de sport…
Mais pour cela, pas de souci !
Affirmons-le, la publicité permanente nous dérange bien plus qu’une quelconque mendicité qui poserait « des problèmes ».