NPA Bourgogne Franche-Comté
  • AED en lutte : l’espoir de l’auto-organisation

    2 février 2020

    Depuis le début du mouvement contre la « réforme » des retraites, les AED (surveillant.e.s d’établissement de l’enseignement secondaire) de différents collèges et lycées sont présent.e.s et très mobilisé.e.s.
    Dès les débuts de la lutte, le niveau de mobilisation dans la plupart des établissements bisontins, et plus largement dans le pays, a été très fort.
    Localement, permettant de sortir de l’isolement de chaque établissement, des formes d’auto-organisation ont émergé à l’échelle de ce secteur professionnel sur l’ensemble de la ville et touchant l’essentiel des collèges et lycées de la ville.
    Les lycées Jules Haag et Pasteur sont particulièrement mobilisés et servent de véritables moteurs à la lutte.
    Récemment, un cortège de grévistes AED a même ouvert la marche d’une des manifestations à Besançon.
    La précarité, frein important aux mobilisations et à la grève quel que soit le secteur, est ici compensée par la solidarité : caisses de grève, grèves tournantes dans les équipes, etc. L’organisation collective a permis non seulement la pérennité de comités d’organisation dans chaque établissement touché, mais aussi de franchir une première étape vers une extension de la lutte dans les établissements secondaires, non pas cantonnée au corporatisme du corps professoral, mais aussi à l’ensemble des travailleurs et travailleuses en milieu scolaire.
    Ces bases fondées par des travailleurs et travailleuses particulièrement touché.e.s par la précarité, le temps partiel subi, les salaires de merde, la désyndicalisation, etc. nous permettent de mesurer la potentialité de la force organisationnelle et d’action des couches populaires les plus attaquées, non seulement par le gouvernement mais aussi par l’ensemble du système économique.
    L’auto-organisation démocratique des plus pauvres est la clef organisationnelle de la victoire non seulement contre Macron mais aussi contre les capitalistes qui nous pourrissent la vie.