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    1er août 2022

    300 personnes marchent à Besançon après la mort de Seïf

    Samedi 30 juillet 2022, 300 personnes ont participé à une marche blanche en hommage à Seïf et pour connaître la vérité sur les conséquences de son décès dans la nuit du 23 au 24 juillet.
    Seïf, jeune homme de 25 ans, refoulé d’une boîte de nuit à Besançon, avait manifesté son mécontentement. Le patron de la boîte, ancien flic de la BAC et plusieurs videurs son intervenus. Seïf a pris la fuite devant la tournure violente que prenaient les choses. L’ancien flic a prévenu ses petits copains, fonctionnaires de police, tout en pourchassant Seïf. Pour échapper à ses poursuivants, ce dernier s’est engagé dans une zone rocheuse escarpée.
    La version policière, relayée par le journalisme de préfecture, serait que Seïf aurait fait une chute d’une hauteur de 4 mètres 50. Circulez il n’y a plus rien à voir.
    Le problème c’est que l’autopsie laisse à penser que les événements ont pris une autre tournure que celle colportée par la police. La cousine du père de Seïf précise que « Seïf n’a rien détérioré, il n’était pas agressif. Rien ne pouvait justifier autant de violences. Il y a plusieurs fractures, son visage était tuméfié, tous les organes ont été touchés. Cette chute ne peut pas expliquer tout ça. Il y a eu un acharnement sur son corps aux vues des éléments de l’autopsie. […]. » Le père du jeune homme, lui, déclare « Je veux la justice ! Ce n’est pas une chute de 4 mètres 50 qui a mis mon fils dans cet état. Ce n’est pas possible. Il a été battu à mort mon fils ».1
    La famille de Seïf s’en remet à la loi et à la justice, mais beaucoup parmi les 300 personnes qui ont manifesté ce samedi ne croient ni en la version policière, ni en la justice. Une colère froide traversait tout le cortège.
    Après s’être rendu à l’emplacement de la boîte de nuit puis sur les lieux mêmes du décès de Seïf, le cortège s’est dispersé au centre ville. Tout le monde est persuadé que Seïf a été victime de violences policières. C’est aussi le cas de Arié Alimi, avocat de la famille qui doute de la version des faits donnée par le gérant de la boîte de nuit.2 Nous aussi !

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