Jeudi 25 octobre un homme a tué sa femme de 21 ans frappée à mort à Mandeure, dans le Doubs.
Le 30 octobre c’est Razia une jeune femme hébergée dans un foyer pour femmes victimes de violences conjugales à Besançon qui était poignardée à mort dans la rue. Elle avait porté plainte à quatre reprises pour faits de violences et menaces de la part de son mari. Sans suites. Son conjoint est, depuis, en fuite.
Elle est la 100ème femme à mourir sous les coups de son compagnon/ex-compagnon.
Deux féminicides en moins d’une semaine. C’est insupportable.
Une femme sur trois a déjà été victime de violence dans le monde.
Tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou de son ancien conjoint.
L’an dernier, 123 femmes ont perdu la vie en France. 225 000 autres ont été victimes de violences conjugales.
L’affaire Weinstein a été un déclencheur pour libérer la parole des femmes qui se sont mises à raconter les violences dont elles ont été victimes avec les hashtags #BalanceTonPorc et #MeToo
Ce mouvement sur les réseaux sociaux a eu quelque chose d’incroyablement positif : rendre visible un problème structurel. C’est une étape nécessaire pour combattre les violences. Il faut maintenant passer de la dénonciation de ces violences par les femmes à leur condamnation par l’ensemble de la société.
Pour lutter contre cette barbarie et ne pas rester dans la dénonciation, il faut développer des structures d’auto-organisation : assemblées générales, collectifs de quartiers, structures syndicales, etc.
Dans cette perspective nous nous associons à l’appel de Solidarité Femmes de Besançon pour :
Un rassemblement « de toutes celles et ceux qui dénoncent et luttent contre ces violences » ce vendredi 2 novembre à 18h, place Pasteur à Besançon.